dimanche 3 mars 2013

Tribune libre d'un militant triste


Aujourd'hui, c'est le 3 mars 2013. Et malgré le soleil, il pleut sur Villepinte.


Alors que j'allais faire quelques emplettes au marché du Clos Montceleux, comme tous les dimanches ou presque depuis mon enfance, j'ai appris l'arrêt définitif de ce marché.

Bien sûr on savait ! Mais il était toujours là pour le moment. Et le plus dur est qu'on nous parle de démolition. Pour moi ce marché fait partie de la ville, du quartier depuis toujours, il était là depuis ma naissance bien sûr mais il était là bien avant. J'ai en ma possession des photos de personnes de ma famille qui posaient déjà près des étales du marché dans les années 30.

Alors pourquoi disparait-il ? Nous sommes tous coupables !

D'abord les détenteurs de la concession depuis le début des années 80 qui n'ont jamais mis en conformité ce marché et qui ont pratiqué des prix élevés pour la mise à disposition des places

Les différentes équipes municipales successives qui ont laissé prospérer de nombreuses grandes surface dans notre ville et les ont laissé ouvrir le dimanche.

Plus grave encore, la population qui a délaissé ces petits commerçants pour les grandes surfaces, plus rapides, parfois moins cher.

Encore l'équipe municipale actuelle avec à sa tête Nelly Roland Iriberry, riveraine de ce marché même si elle n'y passait que durant les élections. Dans un conseil de quartier auquel je participais le 19 février dernier, Mme Roland a confirmé qu'elle avait engagé une procédure à l'encontre des détenteurs de la concession afin d'éviter d'être responsable d'un accident dans un lieu public de la ville. Ce discours, je veux bien l'entendre mais toujours lors de cet échange, elle m'a aussi affirmé qu'il n'y aurait pas de solution transitoire pour ces commerçants car c'est selon elle trop compliqué ! Cela sans même en avoir discuter avec les commerçants eux même.

Oui, nous sommes tous fautifs, nous avons laissé disparaître une page de l'histoire de Villepinte. C'était un lieu que j'aimais, j'y ai gagné mes premier "sous" dans les années 70 en aidant à débarraser l'étale du cremier. Il faisait partie de ma vie comme de celle de nombreuses personnes de notre quartier, en parliculier les séniors sans moyens mobiles.

Le Clos Montceleux il y a 30 ans c'était, un boulanger, un boucher/charcutier, un magasin pour l'enfance, une pharmacie, une quincaillerie, une épicerie, un coiffeur pour dames, un coiffeur pour homme, le bar/tabac/libraire et un marché rempli de commerçants en tout genre 2 fois par semaine. De tout cela ne subsiste aujourd'hui que les salons de coiffure, la pharmacie et le bar/tabac. Une pizzéria est aujourd'hui à la place du magasin de jouets mais les commerces permettant de se nourrir ont tous disparus. Bien sûr, les commerçant du marché n'étaient plus très nombreux mais ils étaient de qualité et surtout très utiles à beaucoup de riverains. Maintenant c'est fini. Heureusement, nous avons encore notre épicerie.

Au final, rassurons nous pour nos commerçants, la plupart d'entres-eux iront le dimanche matin dans un petit village de seine-et-marne où la mairie founira gratuitement emplacements et fluides et  les commerçant amèneront leurs étales. En résumé eux continueront, sans les villepintois, dans des conditions jugées trop compliquées pour Villepinte, merci encore à Nelly Roland et Dominique Robert pour ce bel effort.

Oui, nous sommes tous coupables et aujourd'hui malgré le soleil, il pleut sur Villepinte à moins que ce soit simplement mes yeux qui se brouillent....



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