mardi 31 juillet 2012

Le PS et PSA


Le 12 juillet dernier, une annonce a fait l’objet d’une bombe et bouleversé le paysage médiatique et politique pendant au moins quelques jours. Depuis, plus grand-chose de concret. Cette annonce est celle de l’arrêt de la production automobile à Aulnay-Sous-Bois.

Ce site de production emploie plus de 3500 salariés mais il nous a été impossible de savoir la répartition des travailleurs dans nos villes et à Villepinte en particulier. Construit en 73, ce site remplaçait, l’usine de Javel. Depuis 1974, on y a produit, la DS, le H (plus connu sous le nom de tube), la CX, la LN, la Visa, l’AX, la 104, la 106, la 205, la ZX, la Saxo, la C2, la C3 (ancienne et actuelle). Le site a connu plusieurs soubresauts violents dont 82 et 92 mais jamais l’avenir du site n’avait été mis en jeu.

Aujourd’hui, une chose est certaine, cette fois, c’est fini pour la production de véhicules sur ce site. Les responsables de PSA ont tranché. Je parle ici des dirigeants du groupe, Philippe Varin et le directoire de PSA et non de la direction du site qui ce sera battu pour démontrer que ce site avait sa place dans l’outil de production PSA. 

Les dirigeants de PSA disent que l’entreprise est en surcapacité de production. Ce n’était pas le cas avant l’ouverture de l’usine de Trnava en Slovaquie ! Ce site slovaque produit la C3 et maintenant la 208. Malgré ce qui est dit, une partie de la production C3 ira à Trnava, et une autre partie à Poissy mais en échange, une partie de la production de 208 à Poissy ira aussi à Trnava. Voilà ce que fait le groupe PSA, cela se nomme purement et simplement de la délocalisation !

Notre section qui a soutenu le président de la république François Hollande et son gouvernement, a relevé les efforts de ce dernier pour limiter la casse mais A.Montebourd, JM.Ayrault et les autres sont comme nous, ils savent bien qu’on ne revient pas sur une décision de ce genre. Par contre, j’espère que nos dirigeant sauront se poser la question de la protection de nos industries et par extension de la protection de nos emplois, seul l’avenir saura le dire.

Concrètement, depuis le 25 juillet, le site d’Aulnay est entré dans la phase de négociation du plan de sauvegarde de l’emploi. L’entreprise a proposé des dispositions et les syndicats doivent les accepter (ou pas ou les faire évoluer). Quand ce plan sera signé par la majorité des partenaires sociaux, nous entrerons dans la phase de départ volontaire. Cette phase se terminera le 31 octobre 2013. Nous passerons alors dans la phase de départ contraint. Lors de la première phase, les salariés et la cellule emploi/mobilité travaillerons à la recherche d’un nouveau poste en interne ou en externe. Dans la phase contrainte, l’entreprise fera une proposition. Si le salarié refuse, alors début 2014, il recevra sa notification de licenciement. Le licenciement sera économique.

Voilà ce qui attend les salariés du site d’Aulnay et donc des habitants de notre ville.

Dans ce contexte, les leviers d’actions sont malheureusement quasi-inexistants. Bien sûr, il faut que notre gouvernement travaille, durant cette législation, à la pérennisation de la production industrielle en France. Mais pour Aulnay, et pour ses salariés, la seule chose possible, loin des idées partisanes, est d’apporter l’aide de nos équipes municipales pour aider au reclassement des travailleurs qui pourraient rester sur le « carreau ». J’en appelle à la municipalités de Villepinte mais aussi de toutes celles qui entourent ce site et aux députés de ces circonscriptions pour œuvrer dans ce sens.

Ces informations ne sont pas issues de « bruits de couloir », votre serviteur, membre de la section PS de Villepinte, habitant de Villepinte depuis toujours et rédacteur de la majorité des articles de ce blog (avec l’aval et/ou la participation des autres membres de la section) est lui-même salarié du site PSA d’Aulnay-Sous-Bois.