Le 12 juillet dernier, une annonce a fait l’objet d’une
bombe et bouleversé le paysage médiatique et politique pendant au moins
quelques jours. Depuis, plus grand-chose de concret. Cette annonce est celle de
l’arrêt de la production automobile à Aulnay-Sous-Bois.
Ce site de production emploie plus de 3500 salariés mais il
nous a été impossible de savoir la répartition des travailleurs dans nos villes
et à Villepinte en particulier. Construit en 73, ce site remplaçait, l’usine de
Javel. Depuis 1974, on y a produit, la DS, le H (plus connu sous le nom de
tube), la CX, la LN, la Visa, l’AX, la 104, la 106, la 205, la ZX, la Saxo, la
C2, la C3 (ancienne et actuelle). Le site a connu plusieurs soubresauts
violents dont 82 et 92 mais jamais l’avenir du site n’avait été mis en jeu.
Aujourd’hui, une chose est certaine, cette fois, c’est fini
pour la production de véhicules sur ce site. Les responsables de PSA ont
tranché. Je parle ici des dirigeants du groupe, Philippe Varin et le directoire
de PSA et non de la direction du site qui ce sera battu pour démontrer que ce
site avait sa place dans l’outil de production PSA.
Les dirigeants de PSA disent que l’entreprise est en
surcapacité de production. Ce n’était pas le cas avant l’ouverture de l’usine
de Trnava en Slovaquie ! Ce site slovaque produit la C3 et maintenant la
208. Malgré ce qui est dit, une partie de la production C3 ira à Trnava, et une
autre partie à Poissy mais en échange, une partie de la production de 208 à Poissy
ira aussi à Trnava. Voilà ce que fait le groupe PSA, cela se nomme
purement et simplement de la délocalisation !
Notre section qui a soutenu le président de la république
François Hollande et son gouvernement, a relevé les efforts de ce dernier pour limiter
la casse mais A.Montebourd, JM.Ayrault et les autres sont comme nous, ils
savent bien qu’on ne revient pas sur une décision de ce genre. Par contre,
j’espère que nos dirigeant sauront se poser la question de la protection de nos
industries et par extension de la protection de nos emplois, seul l’avenir
saura le dire.
Concrètement, depuis le 25 juillet, le site d’Aulnay est
entré dans la phase de négociation du plan de sauvegarde de l’emploi.
L’entreprise a proposé des dispositions et les syndicats doivent les accepter
(ou pas ou les faire évoluer). Quand ce plan sera signé par la majorité des
partenaires sociaux, nous entrerons dans la phase de départ volontaire. Cette
phase se terminera le 31 octobre 2013. Nous passerons alors dans la phase de
départ contraint. Lors de la première phase, les salariés et la cellule
emploi/mobilité travaillerons à la recherche d’un nouveau poste en interne ou
en externe. Dans la phase contrainte, l’entreprise fera une proposition. Si le
salarié refuse, alors début 2014, il recevra sa notification de licenciement.
Le licenciement sera économique.
Voilà ce qui attend les salariés du site d’Aulnay et donc
des habitants de notre ville.
Dans ce contexte, les leviers d’actions sont malheureusement
quasi-inexistants. Bien sûr, il faut que notre gouvernement travaille, durant
cette législation, à la pérennisation de la production industrielle en France.
Mais pour Aulnay, et pour ses salariés, la seule chose possible, loin des idées
partisanes, est d’apporter l’aide de nos équipes municipales pour aider au
reclassement des travailleurs qui pourraient rester sur le « carreau ». J’en
appelle à la municipalités de Villepinte mais aussi de toutes celles qui
entourent ce site et aux députés de ces circonscriptions pour œuvrer dans ce
sens.
Ces informations ne sont pas issues de « bruits de
couloir », votre serviteur, membre de la section PS de Villepinte,
habitant de Villepinte depuis toujours et rédacteur de la majorité des articles
de ce blog (avec l’aval et/ou la participation des autres membres de la
section) est lui-même salarié du site PSA d’Aulnay-Sous-Bois.